Article rédigé par Paul Zibi
L'évolution rapide des technologies de l'information et de la communication a profondément transformé la manière dont nous accédons à l'information et interagissons avec le monde qui nous entoure. En Afrique, où l'accès à Internet et aux médias numériques est en constante croissance, l'Afrique se trouve face à un double défi : s'approprier les technologies numériques pour stimuler le développement et garantir une gouvernance inclusive, tout en luttant contre les dérives potentielles du numérique, telles que la désinformation, les discours de haine et la fracture numérique. Dans ce contexte, l'éducation aux médias et à l'information (EMI) apparaît comme un pilier essentiel pour promouvoir une gouvernance numérique inclusive et responsable. Cette étude se propose d'explorer dans une première partie, l'importance de l'EMI dans la promotion d'une gouvernance numérique inclusive en Afrique (I), en mettant en lumière les défis et les opportunités qui se présentent. Elle analyse dans une seconde partie les actions menées en vue de renforcement de l’EMI pour une gouvernance numérique inclusive (II).
L’EMI : UN PILIER DE LA GOUVERNANCE NUMERIQUE INCLUSIVE
L’environnement numérique en général et africain est une niche d’opportunités mais présente également de nombreux risques qu’il convient d’endiguer. L’éducation aux médias et à l’information dont l’historique et les enjeux nécessitent d’être présentés (A) avant d’analyser les défis de son intégration dans les systèmes éducatifs africains (B).
Genèse et enjeux de l’EMI
Si l’expression « Éducation aux Médias et à l’Information » est récente, née au début des années 2010 pour traduire "Media and Information Literacy" (MIL), son histoire est riche et complexe, façonnée par des disciplines multiples. Comprendre l'EMI nécessite de retracer son historique (1) la définir ainsi que les compétences qu’elle apporte (2).
- Historique du concept
Le concept d’EMI s’est développé avec la convergence de trois littéracies, lamedia literacy, l'information literacyet ladigital literacy, qui ont longtemps rivalisé pour s'imposer, dans ce qu’Olivier Le Deuff appelle une « querelle des littéracies ». Dans son sens originel, le mot anglais « literacy » que l’on retrouve dans « Media and Information Literacy », l’appellation anglaise pour l’éducation aux medias et à l’information) signifie savoir lire et écrire.L’OCDE propose une définition de la littératie en mettant en avant « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités »(OCDE, 2000).
Avec le développement des médias de masse dans les années 1982, des initiatives visant à organiser et soutenir des programmes intégrés d’éducation aux médias se sont multipliés. Ce qui a permis à l’UNESCO d’organiser un symposium ayant abouti à la Déclaration de Grünwald (Déclaration de Grünwald sur l’éducation aux médias qui pose les principes de l’éducation aux médias. C’est de là qu’émerge la plus anciennedes littéracies, la media literacy ou l’éducation aux médias ((EM) qui apparait comme unapport de connaissances, de promotion d'outils ou de techniques visant à expliquer les médias et leur fonctionnement. Mais avec l’essor d’Internet dans les années 2000, l’EM s’élargit en incluent la nécessité de développer « des compétences pour savoir décrypter l’information en prenant la distance nécessaire à l’analyse critique (…) »(Laurent Petit, 2020).C’est de là qu’émerge l’information literacyou la maîtrise de l’information (la culture informationnelle). Elle relève davantage d'une éducation populaire et politique, avec une visée d'émancipation et d'autonomie des citoyens face aux discours auxquels ils peuvent être confrontés et exposés(Salomé Kintz, 2020)et qui englobe également le rapport aux médias et à l’information. Ainsi, en plus de pouvoir expliquer les médias et leur fonctionnement, les gens ont besoin de connaissance et compétences, pour savoir comment et où trouver des informations fiables et comment communiquer en sécurité et en toute liberté. Cette convergence des littéracies a été au cœur de la stratégie de l'Unesco : l'idée était de créer une littéracie « mixte », l’Education aux médias et à l’information (EMI), dans un contexte de montée en puissance de la culture numérique, ladigital literacy(Le Deuff, 2022). L’éducation aux médias et à l’information défendue par les instances internationales, apparaît ainsi comme un concept composite au carrefour de différentes littéracies comme l'illustre cette figure :
Figure1 :L’EMI–Écologie et notions

- Définition et compétences de l’EMI selon l’UNESCO
L’éducation aux médias et à l’information est un ensemble de compétencesqui permettent à chacun d’interagir de façon critique et efficace avec le contenu des communications, les institutions qui fournissent ce contenu et les technologies numériques(UNESCO, 2023). Les capacités dans ces domaines sont indispensables pour tout citoyen, quel que soit son âge ou son origine. Elle a pour objectif de transmettre un ensemble de compétences qui permettront à une personne d’accéder aux médias, d’analyser des contenus médiatiques, de créer de nouveaux messages médiatiques, de réfléchir sur des contenus médiatiques existant et d’agir avec les médias. Les personnes initiées aux médias et à l’information sont mieux à même de comprendre des messages complexes issus de journaux, de magazines, de livres, de la radio, de la télévision, de panneaux d’affichage, de jeux vidéo, de la musique, de l’internet, des médias sociaux et de toutes autres formes de médias, ainsi que de produire eux-mêmes des messages médiatiques (DW, 2018).
L’UNESCO a défini un cadre de compétence (UNESCO, 2023), indispensables en EMI pour une meilleure gouvernance numérique inclusive. Ce cadre introduit 14 modules principaux qui fournissent de riches programmes d’EMI. Les modules donnent un aperçu des thèmes, des objectifs d’apprentissage, des contenus et des activités qui peuvent être adaptés par les éducateurs, tous les acteurs sociaux et les institutions dans leurs pays respectifs. La liste suivante de compétences, liées aux modules, unités et thèmes du programme d’EMI, met en évidence les connaissances et les aptitudes spécifiques que les enseignants doivent acquérir au fur et à mesure de leur travail sur les modules. Lorsque des modules sont sélectionnés pour un programme d’EMI particulier pour la formation, ils doivent couvrir la plupart de ces compétences. Face à la prolifération de l'information et à la montée des fausses nouvelles, l'EMI apparait comme un outil indispensable pour autonomiser les citoyens et favoriser une participation démocratique éclairée. Aujourd’hui, l'intégration de l'EMI dans les systèmes éducatifs dans les pays en voie de développement reste un défi crucial.
L’intégration de l’EMI dans les systèmes éducatifs africains : un défi crucial
Si l'importance de l'Education aux Médias et à l'Information (EMI) ne fait plus aucun doute, son intégration effective dans les systèmes éducatifs africains reste un défi de taille. Plusieurs obstacles entravent sa mise en œuvre (1) mais des stratégies perfectibles sont mises en œuvre pour une intégration réussie de l’EMI en Afrique (2).
- Les obstacles à l’intégration de l’EMI
L'intégration de l'Education aux Médias et à l'Information (EMI) dans les systèmes éducatifs africains est confrontée à de nombreux obstacles, dont certains sont particulièrement liés à la gouvernance numérique. Parmi les obstacles les plus importants, on peut évoquer :
Le Manque de politiques claire d’éducation aux médias et à l’information : Il n'existe presque pas de politiques nationales clairs pour soutenir l'intégration de l'EMI dans les systèmes éducatifs africains (Zibi fama, 2022). Dans le cadre de l’étude mené par Laurence Corry et Géraldine Apo, « L’éducation aux médias et au numérique dans les curricula des pays francophones d’Afrique de l’Ouest » et publiée en 2019, les pays intègrent l’EMI, de manière transversale au sein de plusieurs disciplines ou a minima au sein de programmes d’éducation à la citoyenneté. D’après ces chercheurs, « À un stade peu avancé ou beaucoup plus intégré dans les programmes, les curricula citent des éléments d’éducation aux médias. Les thèmes émergents, quand ils sont mentionnés, sont décidés par le haut conseil aux programmes de chaque pays (…) ». Comme autre obstacle, nous avons l’insuffisance de compétences des enseignants en EMI : Un grand nombre d'enseignants africains n'ont pas les compétences pour enseigner l’EMI dans les écoles. Cela crée un besoin urgent de formation et de développement professionnel pour les enseignants afin qu'ils puissent connaitre la pédagogiques de l’enseignement de l’EMI. A côté de l’insuffisance de compétences des enseignants, il y a le manque de contenus pédagogiques adaptés aux contextes africains. Cela limite la variété des ressources disponibles pour les enseignants et les apprenants et rend l'apprentissage de l'EMI moins attrayant et moins efficace. Nonobstant ces obstacles, des stratégies sont mises en œuvre pour faciliter l’intégration de l’EMI dans les systèmes éducatifs africains.
- Stratégie pour une intégration réussie de l’EM
L’UNESCO et d’autres organismes qui travaillent sur les problématiques de l’EMI ont élaboré des référentiels et des guides de formation pour renforcer les compétences et connaissances des éducateurs et des apprenants. Dans le cadre d’une collaboration de chercheurs et experts internationaux de l’EMI, l’UNESCO a conçu des référentiels de formation en Education aux médias et à l’information. C’est le cas notamment du programme de formation pour les enseignants (UNESCO, 2012) et du programme d’Education aux médias et à l’information pour les Educateurs et les apprenants (UNESCO, 2023). Ce dernier programme novateur présente un cadre de compétences complet en EMI, ainsi que des suggestions pédagogiques structurées pour les éducateurs et les apprenants. A côté de ce référentiel, d’autres documents ont été conçu pour former des formateurs à l’EMI notamment le manuel pratique pour formateur en EMI (Braesel & Thorsten, 2018) du Deutsche Welle (DW) Akademie ou encore le référentiel du Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (Le CLEMI).
En plus de concevoir des documents pédagogiques de formation en EMI pour les éducateurs, les apprenants et les formateurs, la stratégie pour intégrer l’EMI dans les systèmes éducatifs en Afrique consiste également à produire des ressources pédagogiques adaptées au contexte africain. C’est ainsi par exemple que l’Association camerounaise d’éducation aux média (EDUK-MEDIA) Cameroun à travers son Centre de formation professionnel en EMI travail également dans la conception des ressources adaptée au contexte africains. Plus qu’un enjeu pour garantir une gouvernance numérique inclusive, l’EMI est fondamentalement un moyen pratique de renforcement de la gouvernance numérique inclusive en Afrique.
LE RENFORCEMENT DE L’EMI POUR UNE GOUVERNANCE NUMERIQUE INCLUSIVE : UN APPEL A L’ACTION
Dans cette partie consacrée au renforcement de l'éducation aux médias et à l'information pour une gouvernance numérique inclusive, nous mettons en lumière les bonnes pratiques en matière d'EMI (A) et proposons des recommandations concrètes sur la manière dont l'EMI peut contribuer à construire un environnement numérique plus inclusif, éthique et transparent en Afrique (B).
Exemples de bonnes pratiques en matière d’EMI en Afrique
Plusieurs acteurs en Afrique interviennent de manière sporadique ou permanente dans des actions d’Education aux Médias et à l'Information (EMI), à travers des initiatives de promotion de l’EM (1) et des activités de sensibilisation et renforcement de capacités des acteurs de terrain (2).
- Des initiatives de promotion de l’EMI en Afrique
Les activions ayant un fort impact en Afrique en matière de promotion de l’EMI en Afrique sont portés par une diversité d’acteurs. Bien que pas suffisamment nombreux pour relever le défi de la promouvoir l’EMI, leurs actions impactes considérablement à l’échelle régionale et même internationale.
En octobre 2023, un groupe de professionnels engagés composé de journalistes, de vérificateurs de faits et d’enseignants originaires de divers pays africains, a élaboré et signer la « Charte contre la manipulation de l’information ». Cette charte représente un engagement fort pour lutter contre la menace grandissante des désordres informationnels et à renforcer l’éducation aux médias et à l’information en Afrique (Corbeaunews, 2023). Reconnaissant que l’éducation représente une puissante arme contre la manipulation de l’information et considérée comme le moyen le plus efficace de développer un esprit critique, de former des citoyens responsables et de prévenir la diffusion de la désinformation. Les signataires de la charte ont lancé un appel à l’action groupée de tous les acteurs pour la promotion de l’éducation aux médias et à l’information afin d’assurer un environnement informationnel sain et informé.
Dans le cadre de leurs activités, certaines organisations de la société civile ont fait de l’EMI une priorité. C’est le cas par exemple de l’Association camerounaise d’Education aux médias (Eduk-Media) qui depuis plusieurs années s’investi dans des actions de promotion de l’EMI au Cameroun et en Afrique. Eduk-Media promeut l’EMI à travers des activités de sensibilisation, de conception de ressources pédagogiques de formation et de plaidoyer. Cette organisation déploie ses actions de promotion de l’EMI aussi bien au Cameroun qu’en Afrique ou elle à former plusieurs acteurs de la société civile notamment en Cote d’ivoire, au Burkina Faso, au Burundi en RCA et au Tchad. D’autres organisations comme les Bénévoles de l’EMI (BEMI) de Côte d’Ivoire ou EducommunicAfrique du Burkina Faso ont fait de la promotion de l’EMI leur cheval de batail.
- Des initiatives de vérification de faits et de renforcement de capacités
En Afrique, plusieurs initiatives visant à renforcer l’EMI pour une gouvernance numérique inclusive sont menés et portés par des organisations de la société civile. La plupart de ces initiatives visent à réduire les désordres informationnels à leur plus simple expression à travers soit l’EMI de façon large soit sphériquement par des activités de vérification des faits (en anglais, fact-cheking).
En matière de vérification des faits, PesaCheck, est la plus grande initiative de vérification des faits en Afrique, avec des équipes dans 17 pays. Elle vérifie les faits dans deux langues internationales (anglais et français), ainsi que dans les principales langues africaines telles que le kiswahili et l’amharique. Leur équipe de journalistes et d'experts analyse les déclarations politiques et économiques pour démêler le vrai du faux. Ensuite nous avons Africa Check qui est une organisation indépendante de vérification des faits qui opère dans plusieurs pays d'Afrique. Leur équipe de journalistes et de chercheurs vérifie les déclarations des personnalités publiques, des médias et des institutions pour identifier les fausses informations et les malentendus. Basée au Nigéria, Dubawa est une plateforme de vérification des faits. Ils vérifient les informations circulant dans les médias et sur les réseaux sociaux pour fournir aux citoyens des informations fiables et précises.
Pour ce qui est du renforcement des capacités, les organisations comme Eduk-Média, Adissi Cameroun, DefyHatenow, les BEMI, EducommunicAfrik etc., organisent en Afrique des formations pour le renforcement de capacité des acteurs du numérique. La finalité de ces initiatives est d’une part, de prévenir et lutter efficacement contre les désordres informationnels. Ensuite, elles visent à promouvoir la citoyenneté numérique responsable et critique des contenus médiatiques. Les acteurs du numérique formés sont sensibilisés aux enjeux liés à la sécurité en ligne, à la protection des données personnelles et à la diversité des sources d'information. En fin, ces initiatives concourent au renforcement de la démocratie et de la transparence : En améliorant les compétences des acteurs du numérique en matière d'éducation aux médias et à l'information, on favorise une culture de transparence, de responsabilité et de participation citoyenne. Les individus formés sont en mesure de prendre des décisions éclairées et de participer de manière critique au débat public.
Recommandations aux acteurs de l’EMI
Pour favoriser une gouvernance numérique intégrée en Afrique, nous avons proposé quelques recommandations clés à l'attention des principaux acteurs du numérique notamment : les gouvernements, les médias (1) ainsi qu’aux acteurs de la société civile et le secteur privé (2).
- Les gouvernements et le secteur privé
- Les gouvernements devraient :
Mettre en place des politiques nationales d'éducation aux médias : Le gouvernement devrait élaborer des politiques nationales visant à intégrer l'éducation aux médias dans les programmes scolaires, à tous les niveaux d'enseignement. Ces politiques devraient également encourager la formation des enseignants et la sensibilisation des parents à l'importance de l'éducation aux médias.
Soutenir financièrement les initiatives d'éducation aux médias : Le gouvernement devrait allouer des ressources financières pour soutenir les initiatives d'éducation aux médias menées par la société civile, les médias et les entreprises technologiques. Cela pourrait se traduire par des subventions, des partenariats public-privé ou des incitations fiscales.
Garantir l'accès à Internet et aux technologies de l'information: Le gouvernement devrait investir dans l'infrastructure numérique pour garantir un accès équitable à Internet et aux technologies de l'information dans tout le pays. Cela contribuera à réduire la fracture numérique et à promouvoir l'inclusion numérique pour tous les citoyens.
- Les Médias devraient :
Promouvoir une information de qualité et vérifiée, en mettant en avant la diversité des sources d'information.Former les journalistes et les professionnels des médias aux bonnes pratiques en matière d'éducation aux médias.Collaborer avec les acteurs de l'éducation aux médias pour sensibiliser le public à l'importance de la citoyenneté numérique.
- La société civile et le secteur privée
- La société civile :
Organiser des ateliers et des formations sur l'éducation aux médias : Les organisations de la société civile devraient organiser des ateliers, des formations et des campagnes de sensibilisation sur l'éducation aux médias pour les communautés locales. Elles pourraient également collaborer avec les établissements éducatifs pour intégrer ces programmes dans les activités de formation continue.
Collaborer avec les médias locaux : Les organisations de la société civile devraient collaborer avec les médias locaux pour promouvoir une information de qualité, vérifiée et diversifiée. Elles pourraient soutenir la production de contenus éducatifs et informatifs sur les médias numériques et sensibiliser le public aux enjeux liés à la gouvernance numérique.
Plaider en faveur de politiques publiques : Les organisations de la société civile peuvent jouer un rôle de plaidoyer en faveur de politiques publiques favorisant l'éducation aux médias et la gouvernance numérique inclusive. Elles peuvent sensibiliser les décideurs politiques et le grand public aux enjeux de l'éducation aux médias et proposer des recommandations pour renforcer ces initiatives.
- Le secteur privé également à un rôle important de :
Développer des programmes d'éducation aux médias internes : Les entreprises du secteur privé peuvent mettre en place des programmes d'éducation aux médias pour sensibiliser leurs employés à l'utilisation responsable des médias numériques. Ces programmes pourraient inclure des formations sur la sécurité en ligne, la protection des données personnelles et la prévention de la désinformation.
Promouvoir la transparence et la responsabilité : Les entreprises technologiques et les médias privés devraient promouvoir la transparence et la responsabilité dans la diffusion d'informations en ligne. Elles pourraient mettre en place des politiques de vérification des faits, des mécanismes de signalement des contenus problématiques et des engagements en faveur de la diversité des sources d'information.
Soutenir financièrement des initiatives d'éducation aux médias : Les entreprises du secteur privé peuvent soutenir financièrement des initiatives d'éducation aux médias menées par des organisations de la société civile, des établissements éducatifs ou des médias locaux. Elles pourraient également développer des partenariats pour renforcer l'impact de ces programmes et favoriser une gouvernance numérique inclusive.
Conclusion
En conclusion, l'éducation aux médias et à l'information émerge comme un levier important pour promouvoir une gouvernance numérique inclusive en Afrique. En renforçant les compétences des citoyens, en promouvant la transparence et la responsabilité des médias et en encourageant la collaboration entre les différents acteurs du numérique, nous pouvons contribuer à construire un environnement numérique plus juste, équitable et démocratique. Il est temps d'agir collectivement pour garantir que l'EMI devienne un pilier incontournable de la gouvernance numérique en Afrique, au service du bien-être de tous les citoyens.