Écrit par Kosisochukwu Charity Ani

« Transférez ce message à 15 personnes, sinon il vous arrivera malheur. Quelqu'un en Zambie a refusé de transmettre ce message et a perdu son emploi cette semaine. Une femme en Afrique du Sud l'a oublié, elle est désormais veuve ». Tout utilisateur de WhatsApp a certainement déjà rencontré ce genre de menace ou de chantage : transférer un message suspect à un nombre précis de personnes ou risquer une punition mystérieuse.

WhatsApp, la plateforme privée de messagerie appartenant à Meta qui compte plus de 3 milliards d'utilisateurs actifs mensuels à travers le monde, lutte depuis longtemps contre une véritable pandémie de désinformation, couvrant des sujets allant de la santé à la politique ou à l'histoire. Bien que les autres plateformes sociales connaissent aussi des problèmes de désinformation, WhatsApp se distingue par son aspect personnel. Sur Facebook, une personne inconnue peut affirmer que la feuille amère guérit le diabète, et la plupart des utilisateurs ignoreront cette publication. Mais imaginez votre mère âgée, atteinte de diabète, recevant ce même message de la part d'un ami ou d'un parent en qui elle a confiance. Elle pourrait suivre ce conseil dangereux et s'exposer à de graves risques pour sa santé. Alors que d'autres plateformes sociales disposent de vérificateurs de faits et d'outils communautaires pour combattre la désinformation, la nature privée et le chiffrement de bout en bout de WhatsApp facilitent malheureusement la propagation de fausses informations.

Lors du sommet mondial sur le fact-checking à Rome, WhatsApp a reconnu ouvertement ce problème et annoncé sa volonté de le combattre en collaborant avec des vérificateurs de faits, des experts et d'autres parties prenantes. La plateforme a même financé des recherches à hauteur d'un million de dollars, soulignant que « l'objectif de ces bourses de recherche est de faciliter des études externes de haute qualité, menées par des universitaires et des experts situés dans les pays où WhatsApp est fréquemment utilisé, mais où les recherches sur ce sujet restent limitées. Nous pensons qu'il est essentiel d'obtenir des analyses impartiales prenant en compte les variations sociales et culturelles dans l'utilisation de notre produit », indique le communiqué.

Le 28 avril 2025, Aravind Srinivas, PDG de Perplexity AI, a annoncé sur son compte officiel X sa collaboration avec WhatsApp : « Vous pouvez désormais utiliser Perplexity directement depuis WhatsApp. Réponses, sources, génération d'images. Beaucoup d'autres fonctionnalités arrivent bientôt ! +1 (833) 436–3285 », a-t-il déclaré.

Cette intégration de l'IA à WhatsApp n'est pas la première, car les utilisateurs pouvaient déjà interagir directement avec ChatGPT et Meta AI. Mais l'intégration avec Perplexity se distingue en proposant un véritable soutien au fact-checking. Bien que cette intégration ne résolve pas automatiquement le problème de la désinformation, notamment en raison du chiffrement de la plateforme, elle permet aux utilisateurs de rapidement vérifier la véracité des messages et des images relayés dans les groupes familiaux ou entre amis. Perplexity offre un fact-checking instantané accompagné de sources fiables pour étayer ses conclusions.

Certains trouvent le fact-checking complexe ou technique, mais grâce à la simplicité de Perplexity, tout utilisateur, peu importe son niveau technique, peut vérifier les informations facilement. Il suffit d’envoyer le message WhatsApp douteux au numéro de Perplexity, +1 (833) 436–3285, pour obtenir rapidement une réponse sur la véracité du contenu transmis. N'hésitez pas à partager des captures d'écran, des messages, des images ou des citations attribuées à des personnalités publiques et toute autre information suspecte nécessitant vérification.

Le fact-checking n'a jamais été aussi facile : ajoutez simplement le numéro de Perplexity (+1 (833) 436–3285) à vos contacts, puis transférez le message WhatsApp douteux exactement comme vous le feriez pour votre entourage. Perplexity analysera et vous fournira toutes les précisions nécessaires sur ce message ou cette image. Actuellement disponible dans plus de 20 langues, cette fonctionnalité devrait s'élargir dans le futur pour aller au-delà du simple transfert individuel. Perplexity pourrait même apparaître dans vos discussions de groupe WhatsApp, à l'image de Meta AI, et intervenir automatiquement lors de la diffusion de messages suspects. Bien que cette possibilité soulève des préoccupations en matière de vie privée, beaucoup estiment qu'elle pourrait considérablement réduire la désinformation sur WhatsApp. N'oubliez pas de partager cet article avec 15 personnes pour leur permettre de facilement vérifier les informations reçues.