Écrit par Kosisochukwu Charity Ani

Le mardi 15 avril 2025, un véritable cauchemar a frappé des milliers de Nigérians ayant investi des millions de nairas dans une arnaque pyramidale en ligne appelée CBEX. Cette plateforme d'investissement numérique, active depuis juillet 2024, promettait à ses utilisateurs un retour sur investissement (ROI) de 100 %, à condition qu'ils recrutent d'autres investisseurs.

China Beijing Equity Exchange, mieux connu sous le nom de CBEX, n'était pas la première arnaque de type Ponzi au Nigeria. Le pays a connu plusieurs cas similaires promettant des gains rapides et considérables. L'effondrement soudain de CBEX a suscité de vives réactions parmi les investisseurs, entraînant frustration, critiques et inquiétudes généralisées, avec des pertes estimées à plus de 1,3 billion de nairas. Beaucoup se sont précipités au siège social de CBEX dans l'État d'Oyo et ailleurs dans le pays, détruisant les biens qu'ils y trouvaient.

CBEX se présentait comme une plateforme mondiale d'investissement et d'échange financier affiliée au gouvernement chinois. Cependant, dès 2024, la véritable Beijing Equity Exchange avait démenti tout lien avec CBEX, dénonçant une usurpation de son nom. Arrivé au Nigeria en juillet 2024, CBEX avait ouvert des bureaux à Ibadan, État d'Oyo, où se situait son siège social. Ce bureau physique et sa prétendue affiliation internationale ont rendu la plateforme crédible aux yeux des Nigérians, les incitant à investir et à parrainer leurs proches.

Le bureau, les employés, les faux certificats d'enregistrement et l'affiliation internationale prétendue visaient à donner l'apparence d'une entreprise sérieuse avec des employés nigérians et un siège social réel. CBEX prétendait posséder des bureaux au Canada et ailleurs dans le monde, publiant en ligne de faux documents, comme une inscription auprès du FinCEN aux États-Unis. En réalité, aucun bureau réel n'existait hors du Nigeria. Un certain Yahaya Ibrahim se faisait passer pour le PDG de CBEX, bien que sa véritable identité reste inconnue. La tromperie a parfaitement fonctionné : les investisseurs croyaient financer une société spécialisée notamment dans le trading de cryptomonnaies via un système avancé d'intelligence artificielle.

Selon Business Insider Africa, environ 300 000 Nigérians ont investi au moins 100 dollars chacun dans CBEX. L'important nombre d'investisseurs s'explique par un système de parrainage promettant un retour sur investissement de 100 % en 30 jours. CBEX affichait faussement des documents d'enregistrement américains et prétendait être approuvé par la Securities and Exchange Commission (SEC). Le système exigeait que les membres laissent leurs fonds sur la plateforme sans retrait pendant 30 à 45 jours pour obtenir leur bonus ou commission. Tout retrait entraînait la perte immédiate de ces avantages. Ce mécanisme permettait à CBEX d'utiliser librement les fonds deCrash de CBEX : l'arnaque pyramidale qui a coûté aux Nigérians plus de 1,3 billion de nairas
Écrit par Kosisochukwu Charity Ani

Le mardi 15 avril 2025, un véritable cauchemar a frappé des milliers de Nigérians ayant investi des millions de nairas dans une arnaque pyramidale en ligne appelée CBEX. Cette plateforme d'investissement numérique, active depuis juillet 2024, promettait à ses utilisateurs un retour sur investissement (ROI) de 100 %, à condition qu'ils recrutent d'autres investisseurs.

China Beijing Equity Exchange, mieux connu sous le nom de CBEX, n'était pas la première arnaque de type Ponzi au Nigeria. Le pays a connu plusieurs cas similaires promettant des gains rapides et considérables. L'effondrement soudain de CBEX a suscité de vives réactions parmi les investisseurs, entraînant frustration, critiques et inquiétudes généralisées, avec des pertes estimées à plus de 1,3 billion de nairas. Beaucoup se sont précipités au siège social de CBEX dans l'État d'Oyo et ailleurs dans le pays, détruisant les biens qu'ils y trouvaient.

CBEX se présentait comme une plateforme mondiale d'investissement et d'échange financier affiliée au gouvernement chinois. Cependant, dès 2024, la véritable Beijing Equity Exchange avait démenti tout lien avec CBEX, dénonçant une usurpation de son nom. Arrivé au Nigeria en juillet 2024, CBEX avait ouvert des bureaux à Ibadan, État d'Oyo, où se situait son siège social. Ce bureau physique et sa prétendue affiliation internationale ont rendu la plateforme crédible aux yeux des Nigérians, les incitant à investir et à parrainer leurs proches.

Le bureau, les employés, les faux certificats d'enregistrement et l'affiliation internationale prétendue visaient à donner l'apparence d'une entreprise sérieuse avec des employés nigérians et un siège social réel. CBEX prétendait posséder des bureaux au Canada et ailleurs dans le monde, publiant en ligne de faux documents, comme une inscription auprès du FinCEN aux États-Unis. En réalité, aucun bureau réel n'existait hors du Nigeria. Un certain Yahaya Ibrahim se faisait passer pour le PDG de CBEX, bien que sa véritable identité reste inconnue. La tromperie a parfaitement fonctionné : les investisseurs croyaient financer une société spécialisée notamment dans le trading de cryptomonnaies via un système avancé d'intelligence artificielle.

Selon Business Insider Africa, environ 300 000 Nigérians ont investi au moins 100 dollars chacun dans CBEX. L'important nombre d'investisseurs s'explique par un système de parrainage promettant un retour sur investissement de 100 % en 30 jours. CBEX affichait faussement des documents d'enregistrement américains et prétendait être approuvé par la Securities and Exchange Commission (SEC). Le système exigeait que les membres laissent leurs fonds sur la plateforme sans retrait pendant 30 à 45 jours pour obtenir leur bonus ou commission. Tout retrait entraînait la perte immédiate de ces avantages. Ce mécanisme permettait à CBEX d'utiliser librement les fonds des investisseurs. Personne ne connaissait précisément l'origine des rendements promis, et lorsque les retraits ont ralenti début avril 2025, CBEX a introduit des frais de « vérification » de 100 ou 200 dollars pour débloquer les comptes des utilisateurs. Certains investisseurs ont payé ces frais dans l'espoir de récupérer leur argent, mais tous les fonds ont finalement été vidés, laissant chaque utilisateur avec un solde de 0.

Contrairement aux affirmations de CBEX, la plateforme n'a jamais été approuvée par la SEC nigériane, violant ainsi la loi qui exige l'enregistrement officiel des plateformes d'investissement. CBEX a ignoré ces obligations pendant près d'un an, exhibant des enregistrements fictifs auprès de FinCEN et des autorités canadiennes, qui se sont révélés totalement infondés.

À la suite de son effondrement, la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) a annoncé son intention de collaborer avec Interpol afin de retrouver les responsables du système, y compris ceux susceptibles d'avoir fui à l'étranger. Au Nigeria, organiser ou participer à un schéma pyramidal constitue une infraction grave de fraude et de blanchiment d'argent. L'EFCC a identifié CBEX comme l'un des nombreux systèmes douteux actuellement sous enquête.

Depuis MMM en 2016 jusqu'à MBA Forex, RackSterli, Loom, CBEX et une cinquantaine d'autres escroqueries, chaque système frauduleux semble suivre un schéma similaire : apparition en période économique difficile, promesses irréalistes de rendement élevé, paiements temporaires, exploitation de la confiance via la validation sociale et l'attrait numérique, puis disparition avec l'argent des investisseurs. CBEX a ainsi emporté plus de 1,3 billion de nairas, mais aussi les données personnelles des investisseurs telles que leur adresse, numéro de téléphone, numéro de vérification bancaire (BVN) et pièces d'identité nationales, recueillies lors de l'inscription.

La chute de CBEX rappelle brutalement la vulnérabilité persistante des Nigérians face à ces arnaques financières, exacerbée par le désespoir économique et les lacunes réglementaires. Au-delà de la perte financière massive, le drame réel réside dans la destruction de la confiance publique et la violation des données personnelles. Il est désormais crucial pour les autorités, les régulateurs et la société civile de renforcer l'éducation des investisseurs, d'améliorer les cadres réglementaires et de garantir que les responsables soient traduits en justice. Rester vigilants et renforcer la répression sont indispensables pour empêcher qu'une autre CBEX ne refasse surface.

s investisseurs. Personne ne connaissait précisément l'origine des rendements promis, et lorsque les retraits ont ralenti début avril 2025, CBEX a introduit des frais de « vérification » de 100 ou 200 dollars pour débloquer les comptes des utilisateurs. Certains investisseurs ont payé ces frais dans l'espoir de récupérer leur argent, mais tous les fonds ont finalement été vidés, laissant chaque utilisateur avec un solde de 0.

Contrairement aux affirmations de CBEX, la plateforme n'a jamais été approuvée par la SEC nigériane, violant ainsi la loi qui exige l'enregistrement officiel des plateformes d'investissement. CBEX a ignoré ces obligations pendant près d'un an, exhibant des enregistrements fictifs auprès de FinCEN et des autorités canadiennes, qui se sont révélés totalement infondés.

À la suite de son effondrement, la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) a annoncé son intention de collaborer avec Interpol afin de retrouver les responsables du système, y compris ceux susceptibles d'avoir fui à l'étranger. Au Nigeria, organiser ou participer à un schéma pyramidal constitue une infraction grave de fraude et de blanchiment d'argent. L'EFCC a identifié CBEX comme l'un des nombreux systèmes douteux actuellement sous enquête.

Depuis MMM en 2016 jusqu'à MBA Forex, RackSterli, Loom, CBEX et une cinquantaine d'autres escroqueries, chaque système frauduleux semble suivre un schéma similaire : apparition en période économique difficile, promesses irréalistes de rendement élevé, paiements temporaires, exploitation de la confiance via la validation sociale et l'attrait numérique, puis disparition avec l'argent des investisseurs. CBEX a ainsi emporté plus de 1,3 billion de nairas, mais aussi les données personnelles des investisseurs telles que leur adresse, numéro de téléphone, numéro de vérification bancaire (BVN) et pièces d'identité nationales, recueillies lors de l'inscription.

La chute de CBEX rappelle brutalement la vulnérabilité persistante des Nigérians face à ces arnaques financières, exacerbée par le désespoir économique et les lacunes réglementaires. Au-delà de la perte financière massive, le drame réel réside dans la destruction de la confiance publique et la violation des données personnelles. Il est désormais crucial pour les autorités, les régulateurs et la société civile de renforcer l'éducation des investisseurs, d'améliorer les cadres réglementaires et de garantir que les responsables soient traduits en justice. Rester vigilants et renforcer la répression sont indispensables pour empêcher qu'une autre CBEX ne refasse surface.