Nouveau code pour la presse au Burkina Faso – une inquiétude grandit. Dans un contexte où la presse est déjà fortement compromise et connaît des évènements marquants, le Conseil Supérieur de la Communication renforce son pouvoir.

Le projet de loi validé le 30 juillet 2025 par le gouvernement burkinabé semble s’inscrire dans un cadre restrictif, visant à encadrer et contrôler plus strictement le secteur des médias.Le ministre chargé de la communication insiste sur sa volonté de responsabiliser les acteurs du secteur.Néanmoins,plusieurs des mesures envisagées risquent de limiter considérablement la liberté de la presse, notamment en matière de contrôle de l’information et d’accès à la profession journalistique.

Ce projet revendique, entre autres, la définition du statut du journaliste professionneletdu mode de financement des entreprises de presse, ainsi que l’interdiction de la concentration économique dans les médias.

De prime abord, la mise en place d’uncadre réglementaire pourla profession peut être considérée comme une initiative louablNouveau code pour la presse au Burkina Faso – une inquiétude grandit. Dans un contexte où la presse est déjà fortement compromise et connaît des évènements marquants, le Conseil Supérieur de la Communication renforce son pouvoir.

Le projet de loi validé le 30 juillet 2025 par le gouvernement burkinabé semble s’inscrire dans un cadre restrictif, visant à encadrer et contrôler plus strictement le secteur des médias.Le ministre chargé de la communication insiste sur sa volonté de responsabiliser les acteurs du secteur.Néanmoins,plusieurs des mesures envisagées risquent de limiter considérablement la liberté de la presse, notamment en matière de contrôle de l’information et d’accès à la profession journalistique.

Ce projet revendique, entre autres, la définition du statut du journaliste professionneletdu mode de financement des entreprises de presse, ainsi que l’interdiction de la concentration économique dans les médias.

De prime abord, la mise en place d’uncadre réglementaire pourla profession peut être considérée comme une initiative louable. Cependant, lorsqu’elle émane d’un gouvernement issu d’un coup d’État militaire, il devient impératif de faire preuve d’une grande prudence. En effet, ces restrictions pourraient permettre l’éviction de profils d’opposition, la suppression des discours contradictoires et l’imposition d’une ligne éditoriale alignée sur le pouvoir en place.

Pour éviter qu’une telle dérive ne se produise, il est crucial de s’en re. Cependant, lorsqu’elle émane d’un gouvernement issu d’un coup d’État militaire, il devient impératif de faire preuve d’une grande prudence. En effet, ces restrictions pourraient permettre l’éviction de profils d’opposition, la suppression des discours contradictoires et l’imposition d’une ligne éditoriale alignée sur le pouvoir en place.

Pour éviter qu’une telle dérive ne se produise, il est crucial de s’en remettre à l’impartialité du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), principal organe de régulation de la vie audiovisuelle burkinabé. Cependant, une question demeure essentielle : comment ce comité est-il composé et par qui ses membres sont-ils nommés ?

Le Conseil Supérieur de la Communication est composé de neuf membres, qui sont, selon toute vraisemblance, quasi-exclusivement désignés par des figures de pouvoir fidèles au capitaine Ibrahim Traoré.

Cette volonté de contrôle renforcé s’est récemment manifestée par la convocation de patrons de presse.Il leur était reprochéun manque de modération des commentaires postés par les internautes.Parallèlement intervient ladissolution de l’Association des journalistes, jugée trop critique à l’égard de la mainmise du pouvoir sur les organes de presse.Après le bannissement de médias internationaux tels que « BBC Afrique », « Voice of America » ou encore « TV5 Monde », le pouvoir burkinabé accentue donc la pression sur les organes de presse nationaux.L’affaire concernant la mort du cyberactiviste Alino Faso en est un exemple parfait, au vu des mesures qui ont été prises ce week end.

Après VOA et BBC, le Burkina Faso suspend TV5 Monde et des sites d’information
La télévision française TV5 Monde a été suspendue deux semaines au Burkina Faso, tandis que son site internet et six autres sites d’information l’ont été jusqu’à “nouvel ordre” pour avoir diffusé un rapport accusant l’armée “d’exactions” contre des civils, ont annoncé les autorités.

Radio Omega,organe de presse très influente au Burkina Faso s’est vu suspendre pour une durée de trois mois après avoir employé des termes « qui ne passent pas ». La radio a qualifié de « junte » les autorités Burkinabè, une « atteinte grave à la dignité du pouvoir de transition » selon le conseil supérieur de la communication.

Cette stratégie de contrôle s’appuie également sur une autre force de frappe : le Bataillon d’Intervention Rapide de la Communication (BIR-C), un outil de propagande assumé, qui traque et réprime les voix discordantes sur les réseaux sociaux.

Revue de presse Afrique - À la Une: la terreur en ligne au Burkina Faso

Sous couvert de régulation, ce projet de loi ne ressemble à rien d’autre qu’à une poursuite de la censure, visant à museler toute voix dissidente et à imposer un contrôle absolu de l’information.